L'ECHEC EST UNE RÉUSSITE QUI SE VOILE LA FACE (ET INVERSEMENT). CE SPECTACLE EN EST LA PREUVE. LE TITRE AUSSI.
T.I.N.A. EN QUELQUES... PLUSIEURS... UN CERTAIN NOMBRE DE MOTS, TROIS PHOTOS & UNE VIDEO
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" T.I.N.A. THERE IS NO ALTERNATIVE
Ou comment l’injonction individualiste ultra-libérale des années 80 et ses conséquences sur notre époque contemporaine me fait reconsidérer la portée symbolique de la coupe mulet. (Oui ce titre est long et en ce sens, on peut le considérer comme raté mais quand on sait qu’il sert aussi de pitch, on comprend qu’il est réussi. D’ailleurs si vous êtes toujours en train de le lire, on peut vous affirmer que ce spectacle est fait pour vous. Ou pas. Ou vous aimez ce visuel sans très bien en comprendre la raison et vous êtes de la trempe de ces explorateurs prêts à affronter les embruns et les tempêtes afin d’arriver jusqu’au bout d’une aventure. Ou, entre un rendez-vous de dentiste et un plein de courses au supermarché, vous cherchez désespérément à donner un sens à votre vie. Ou plus simplement vous n’avez rien à faire cet après-midi, et vous vous demandez si ce texte va aller jusque’à une certaine promesse. On peut vous garantir que vous ne serez pas déçu, certainement moins que la mère de l’interprète et auteure de la pièce qui rêvait secrètement que sa fille soit ministre ou députée, tendance centriste pompidolienne. Pour sa soeur cadette, Justine, la chouchoute, qui n’avait jamais brillé par ses résultats scolaires, sa mère envisageait un beau mariage avec un chirurgien orthopédiste, un peu falot mais bien élevé, officiant dans une clinique privée de l’Ouest parisien. On vous épargnera le récit des déjeuners familiaux. A commencer par celui du 30 avril 1995 où l’interprète et auteure du spectacle annonça à sa famille, que pour sa première participation électorale, elle avait glissé un bulletin socialiste au premier tour. Sa mère se mit subitement à mastiquer son aile de poulet en slow motion, sa soeur fixait avec intensité le plateau de fromages en se demandant si ce n’était pas le moment idéal pour réaliser un vieux fantasme: se curer les ongles avec la double pointe du couteau à fromage, tandis que son père la dévisagea avec ce regard rempli de tendre déception qui n’appartenait qu’à lui « Si tu étais à la hauteur de tes convictions, tu auras voté Arlette Laguiller. »…)"
Oui c'est le titre...
Vous aurez compris par vous même, à sa lecture, que le spectacle qui lui est associé est du genre compliqué à résumer.
En tout cas son auteure et interprète, Garance Legrou, en est incapable: "Dans un souci de communication efficace, il m’a été demandé de résumer mon spectacle. Mais j’en suis incapable. Je suis incapable d’être concise. Mes amis ne me demandent jamais « Comment ça va? ». ils savent que je vais répondre. Vraiment. En détail. Et eux aussi ont une vie à accomplir. D’ailleurs, je n'ai plus d'amis."
mais elle n'est pas la seule, l'équipe du spectacle éprouve quelques difficultés également.
Lucie Reinaudo tente un : "Tout ce que j'ai toujours voulu dire et que je n'ai jamais réussi à dire et que je crois que j'ai toujours pas réussi. »; et prouve par cette phrase que c’est l'assistante mise en scène idéale.
Alexandre Pavlata affirme, lui, sans ambage, mais avec un sourcil en accent circonflexe : « Je n’ai rien compris à ce projet. Il fallait donc absolument que je le mette en scène. La vie est un non sens perpétuel. Autant perpétuer son oeuvre.»; et prouve par cette phrase que c’est le metteur en scène idéal malgré les prémices d’un burn-out.
Mais la famille de l'auteure et interprète, qui la connait bien, nous livre quelques clés.
Sa fille (14 ans, ressenti 41): « Le monde moderne est un terreau fertile sur lequel fleurit la dissonance cognitive. Ce spectacle est une tentative aussi dérisoire qu’essentielle de juguler ce mal contemporain qui nous ronge tous. »
Son fils (qui oscille en permanence entre déni de réalité et extra-lucidité): « Je crois que Maman n’aurait jamais dû se séparer de ses doudous. »
Son mari (dont le plaisir non avouable est la rédaction de lettres administratives): « Je, soussigné Mathieu Nguyen Thanh, certifie que ce spectacle à tendance humoristique est un seul en scène qui interroge la notion de réussite et d'échec, les injonctions contradictoires de la société néolibérale, l’absurdité du monde moderne. Ma femme y dévoile quelques passions secrètes certes, mais au regard de l’article C631 du code civil, elle exerce ici son plein droit. En conclusion, ce spectacle n’a d’autre but que de revendiquer le droit au doute dans un monde efficace et je revendique moi, le droit à ce spectacle d’exister (et de faire de longues, très longues tournées, loin, très loin de la maison parce que moi aussi, j’ai une vie à accomplir! ).
Je vous remercie donc par avance, de l’attention avec laquelle vous saurez lire ce dossier et vous prie de croire à l’expression de ma considération angoissée et néanmoins distinguée »
Et parce qu’il faut toujours qu’un psychanalyste (même mort) s’en mêle, nous laisserons le mot de la fin à Jung: « La vie est sens et non-sens. J’ai l’espoir anxieux que le sens remportera la bataille.»
Après ce long pavé introductif, il serait peut-être temps de vous proposer une petite illustration afin d'aérer le récit et de laisser vos petits neurones fatigués reprendre des forces avant de continuer l'exploration de ce blog.
...Heu...
Il semblerait que ce premier visuel ne soit rien d'autre que l'affiche du spectacle qui ne fait rien d'autre que de reprendre le titre dans son entier:
Des mots, des mots, des mots, encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots, rien que des mots...
En terme d'aération illustrative, on peut mieux faire.
Mieux certes, mais quoi?
Ca y est je sais! Aux grands motsmeauxhameaux, momo, maux, les grands remèdes!
Voici maintenant pour le plus grand bonheur de tous, non pas une image mais un océan d'images successives (ce que d'aucun appelle une vidéo), qui, je tiens à le souligner, nous fait l'immense bonheur de ne pas outrepasser les standards de concentration actuels de nos petits cerveaux gavés de "réels" puisque cette vidéo dure moins de 2 minutes.
Ca y est, vous avez fini votre petite pause salutaire ? vous êtes prêts à reprendre l'exploration?
...
Quelque chose me dit que quelques photos en sus ne seraient pas de trop.
Maintenant à défaut de savoir de quoi ça parle vous savez au moins à quoi ça ressemble. Il est donc temps, après cette introduction succincte certes, mais néanmoins rigoureuse, de vous livrer la table des matières de ce blog de présentation:
- NOTES D'INTENTION SCENOGRAPHIE EXTRAITS:dans ce chapitre-là, vous pourrez toucher du doigt la substantifique moelle de ce spectacle, comprendre pourquoi et comment il a été conçu.
- L'EQUIPE DE T.I.N.A. : dans celui-ci, vous saurez tout (et même plus que ce que vous souhaiteriez réellement savoir) sur les joyeux fous qui ont oeuvré à la création de cet objet scénique.
- PRESSE & SPECTACTEURS: ce chapitre existe parce que, si ce spectacle n'a toujours pas pu être résumé, il a pu être joué. Des personnes l'ont vu. Et si elles ne sont pas sûres de l'avoir compris, elles sont sûres de l'avoir aimé et ont voulu le faire savoir.
- HISTOIRE DE LA COMPAGNIE & LES PARTENAIRES DU PROJET: si vous voulez tout savoir sur la compagnie (ETC)* élucubrations tragi-comiques, sorte de coccinelle de Gotlib du paysage théâtral, ce chapitre est fait pour vous. Comme l'espiègle coccinelle, la compagnie (ETC)* se pose au bord du cadre, on ne la remarque pas tout de suite mais une fois qu'on l'a repérée, on guette avec curiosité ses nouvelles facéties. Mais pour sortir de terre ce spectacle, il fallait plus qu'une coccinelle. Alors plusieurs partenaires sont venus la soutenir et tous ensemble, ils ont créé une véritable chenille.
- CABINET DE CURIOSITÉS : ce chapitre se cache au fond du blog. C'est une sorte de boîte à archives. Il est réservé aux curieux ou aux désoeuvrés ou aux curieux désoeuvrés ou aux désoeuvrés curieux qui souhaiteraient connaitre les coulisses de la création, les essais, les tentatives et les renoncements (ce que d'aucun appelle "les affres de la création").Vous pourrez aussi y découvrir la liste de tous les membres d'honneur de l'Internationale de la Chenille...
A défaut d'être en mesure de vous raconter le spectacle ... Excusez-moi pourriez vous enlever votre doigt de l'écran?... C'est gênant... Pardon? ... oui? ... Ah non!!! Pardon! Désolé! Alors comment dire ? C'est vrai que dans la table des matières il est écrit "dans ce chapitre-là, vous toucherez du doigt la substantifique moelle...", mais c'était une expression. Comme on aurait pu dire "Vous sentirez de près la substantifique moelle...." Et là c'est pareil, je vous arrête tout de suite, c'est métaphorique. ... Donc - disais-je - à défaut d'être en mesure de vous raconter le spectacle, nous allons vous raconter pourquoi nous avons eu envie de le créer. Attention warning!! C'est fou mais les deux notes d'intention qui vont suivre ont été rédigées et sont à lire au premier degré. NOTE D'INTENTION DE L'AUTEURE TINA There is no alternative Ou l’histoire de ma vie Depuis que je suis enfant, je cherche à donner un s...
GARANCE LEGROU - JEU & ECRITURE Ce qu’un DRH retient de sa vie: 1997: maîtrise d’Histoire Contemporaine mention Très Bien à la Sorbonne Paris IV, 1995-1998: conservatoires du 18e et du 10e à Paris. 1998: premier rôle professionnel dans Si je veux d’Isabelle Philippe sous la direction d’Alain Sachs. De 2003 à 2006: elle dirige le Théâtre des Bains-Douches au Havre et y signe ses premières mises en scène : Doberman, ETC. de Jean-Yves Picq, Les Travaux et les Jours de Michel Vinaver et un spectacle d’appartement, Enlève les pieds de ton nez , écrit avec Bogdan Hatisi et Charlotte Laemmel 2009: à son retour des usa, elle fonde la compagnie (ETC)* et crée Gax in the Box the First Junk Theater Home Delivery qui a tourné près de 10 ans. Depuis 2009: elle se forme régulièrement au clown et joue pour différentes compagnies en plus de la sienne Ce que Garance comprend de sa vie : De son nom complet Anne-Garance Clémentine Legrou Nguyen Thanh...
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